C’est à l’esplanade de l’école publique de Biyemane que les filles et fils du département de la Noya (Cocobeach) et leurs invités se sont donnés rendez-vous, durant trois jours, pour cet événement qui avait pour but la valorisation de la culture locale. La première édition du grand festival culturel du département de la Noya a donc tenu toutes ses promesses.
La trois journées ont été agrémentées successivement par un concours de Miss Noya avec en prime la prestation d’une dizaine d’artistes locaux, un concours d’art culinaire, et un grand bal poussière en guise de clôture.
Marie Solange Mekina, reine de beauté de la Noya
Sur le podium, cinq jeunes filles ont rivalisé de beauté face à un public totalement conquis et un jury composé de personnes neutres. Au finish, c’est Marie Solange Mekina qui a remporté la couronne de Miss Noya et une enveloppe de 100 000. Ses deux dauphines ont respectivement bénéficié de 75 000 et 50 000. Tout en remerciant le bon Dieu et les personnes l’ayant soutenu, celle qui est désormais la reine de beauté du département de la Noya a dit sa fierté d’avoir dignement représenté son village. « Ma motivation était celle de représenter mon village et motiver d’autres filles à venir se présenter, à ne pas avoir peur. C’est une manière de valoriser notre village, de faire appel à d’autres personnes au sein de notre village. Il n’y pas que la beauté , il y a l’intellect , la façon de se présenter », a-t-elle exprimé.
Pour le concours d’art culinaire, ce sont 22 femmes qui ont mis en avant leurs savoir-faire en la matière. Avec un plat de Porc-épic frais au chocolat, et un plat de chocolat indigène aux crevettes , escargots de mer, et concombre, accompagnés de manioc et de banane pilée, Christiane Zang Ndong a remporté le premier prix, soit une enveloppe de 100 000 FCFA, qu’elle entend faire bénéficier à toute sa famille. « Je me sens très bien, je suis contente parce que ma mère m'a appris à préparer, donc j'ai pris la relève. Je remercie l’association Oba qui a permis aux mamans de préparer », s’est-elle réjouie.
Objectif, valoriser la culture locale
Invité d’honneur à cette première édition, l’ex ministre Raphaël Ngazouzé a exprimé sa fierté, tout en encourageant l’initiateur. « J’ai eu par le passé à organiser de telle chose, il s’en est inspiré et de fort belle manière. Je suis très content de me retrouver là et de voir que le scénario s’est très bien déroulé. Une ambiance culturelle très riche. Ça dénote naturellement de la richesse de la culture dans le département de la Noya. Je sors de là, assez bien édifié parce que je n’ai jamais assisté à de telles prestations en pays fang et ici aujourd’hui. Je félicite, encore une fois, Monsieur Yves Ndong qui a mobilisé tout ce monde », a-t-il exprimé.
Sur ses motivations , le promoteur Yves Ndong Essone a dit vouloir répondre favorablement « aux attentes du président de la République, qui , aujourd’hui demande à ce que les filles et fils des différents départements se parlent, se retrouvent et prônent pour la valeur de la culture Gabonaise ». Pour ce qui est du choix des activités, il a indiqué la volonté de « mettre en avant les artistes que nous avons ici, les faire connaître et ressortir notre tradition, notre culture. Et pour l’art culinaire, il fallait que nos mamans nous présentent nos plats locaux»
La première édition du grand festival culturel de la Noya s’est achevée par un bal dansant jusqu’au matin, animé par les membres de l’associatio. Oba club. Satisfaits dans l’ensemble, les filles et fils de la Noya se sont donnés rendez-vous pour une deuxième édition en 2025, avec en perspective, plusieurs innovations.
Lisa Biveghe