Pour l’occasion, le ministre, chargé de mission du président de la transition, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a troqué son costume de Colonel contre celui d’acteur politique. Comme lors des premières heures du coup de libération, il tient la tête de file de la campagne référendaire dans le département de la Nyanga. Au-delà de la portée juridique du projet de constitution, le porte parole du CTRI a choisi de mettre les populations face à leur réalité.
« Sur le plan social, dans la nouvelle constitution, il est consacré que tous les enfants ont droit à l'éducation et nous avons commencé à le faire. Tous les Gabonais ont droit aux soins santé et nous avons commencé à le faire. Nous ne pouvons plus accepter que des enfants restent à la maison parce que les parents n'ont pas assez d'argent, qu'on confisque les nouveaux nés, parce que les parents n'arrivent pas à payer l'hôpital . Dans quel pays étions-nous ? Il n'y a que des robots, des extraterrestres pour agir de la sorte », a-t-il déclaré.
La dépénalisation de l’homosexualité en 2020 fait partie des nombreuses actions qui ont mis en mal les valeurs sur lesquels est basé la Nation Gabonaise. Ce qui a été purement et simplement retiré du projet de constitution.
« On a voulu nous faire croire que le mariage était possible entre deux femmes, entre deux hommes. Nous, nous sommes des bantu, on a dit ces pratiques là chez nous, non », a lancé Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.
Notons que la coordination provinciale de la campagne référendaire pour le Oui dans la Nyanga sillonne toute la localité pour transmettre ce message sans équivoque. À leurs côtés, de nombreux cadres de la localité, à l’instar de Séraphin Moundounga, doyen politique.
Pour le député de la transition, Carl Mihindou mi Nzamba, ce référendum est un moment historique pour le Gabon, une chance unique pour chaque citoyen de la Nyanga de s’impliquer activement dans la construction d’un avenir commun. « En soutenant le camp du OUI, nous apportons la force nécessaire à cet élan national », a-t-il déclaré.
Le 16 novembre prochain, les filles et fils de la Nyanga entendent donc faire résonner leurs voix avec détermination et ferveur pour tracer le chemin d’un destin collectif.
Lisa Biveghe