CEEAC : les dirigeants proposent des solutions pour rétablir la stabilité en Afrique centrale

Les dirigeants de la sous-région étaient réunis, le 7 février, à Malabo en Guinée équatoriale, dans le cadre de la 6ème Session extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ( CEEAC) . Au menu, une réflexion profonde en vue de trouver des solutions à la situation humanitaire de l’Afrique Centrale

Axées sur la situation humanitaire en Afrique Centrale, les assises de Malabo ont permis aux dirigeants de la sous-région de plancher sur la consolidation de la paix, de la sécurité, de la coopération économique, du développement durable et sur les réformes institutionnelles au sein de la Communauté sous-régionale.

Oligui Nguema appelle à la responsabilité collective

La voix du Gabon a été portée par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a saisi l’occasion pour appelee à la responsabilité collective et saluer les efforts conjugués de la communauté dans la résolution des crises. Le Général de Brigade a lancé un appel pressant à la mise en œuvre de stratégies communes incluant : le renforcement des mécanismes de prévention des conflits et la promotion de la réconciliation nationale dans les zones affectées ; l’amélioration de l’accès humanitaire pour garantir l’efficacité des actions en partenariat avec les ONG et organisations internationales ; l'’investissement dans des solutions durables, notamment la création d’opportunités économiques pour les populations déplacées et leur réintégration dans leurs communes d’origine.

Le chef de l’État Gabonais a, par ailleurs, réitéré l’engagement du Gabon en faveur de la Paix, de la sécurité, de la stabilité en Afrique Centrale et renouvelé son soutien aux mécanismes sous-régionaux de prévention des conflits et de gestion.

Apporter une réponse appropriée et coordonnée

A l'issue des travaux, les Chefs d’État et de gouvernement ont exprimé leur préoccupation face à l’ampleur et à la persistance des foyers d’urgence humanitaire, à la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo faisant l’objet d’attaques armées soutenues par le Rwanda, à l’insécurité dans certaines régions du Cameroun, du Soudan, de la Libye et aux causes naturelles, industrielles des crises humanitaires.

Ils ont réaffirmé leur soutien à tous les Etats membres durement affectés par la crise, et déterminés à apporter une réponse appropriée et coordonnée de la communauté. Aussi, ont-ils pris les résolutions suivantes :

Concernant les causes des crises humanitaires en Afrique centrale : la condamnation du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda dont il est exigé de cesser immédiatement son offensive et de se retirer des territoires occupés illégalement ; l'’appel au retrait immédiat des Forces de Défense Rwandaises du territoire congolais ; la création d’un couloir humanitaire sécurisé et la détermination de son mode opératoire pour le déploiement de l’aide en faveur des populations de Goma et ses environs ; l'’appui aux efforts de paix en RCA, notamment via la Force Mixte de sécurisation avec le Tchad et le renforcement de la lutte contre Boko Haram ; l'’encouragement à la mise en place de plans nationaux contre les catastrophes naturelles.

Pour ce qui est du renforcement de l’architecture humanitaire régionale plusieurs résolutions ont également été prises, notamment l'élaboration d’une politique humanitaire régionale et d’un Fonds d’Assistance Humanitaire (FAH) ; la création d’un mécanisme de financement basé sur la Contribution communautaire d’Intégration (CCI) ; l'accélération de l’opérationnalisation du Centre d’Application et de Prévision Climatique de l’Afrique Centrale (CAPC-AC).

Enfin, en matière de Coopération et partenariats, il a été décidé : du renforcement de la collaboration avec l’ONU, l’Agence Humanitaire Africaine (AHA) et les ONG ; de la mobilisation des partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de soutenir les efforts de la CEEAC et de ses États membres en vue de la redynamisation et du renforcement des architectures nationales et régionales de prévention, de gestion et de réponse aux crises, ; du suivi régulier de la mise en œuvre des décisions humanitaires à chaque session ordinaire de la CEEAC.

E.D.A.