Haut-Ntem : des natifs rêvent d’un Renouveau pour leur localité

Plusieurs filles et fils du Département du Haut-Ntem, dans la province du Woleu-Ntem, étaient réunis le week-end écoulé autour d’un événement baptisé « Assises pour la Renaissance et la Reconstruction de Minvoul ». Il était question de poser un cadre de réflexion afin de proposer des solutions aux différents maux qui minent leur localité.

C’est dans la commune d’Akanda que les participants aux Assises pour la Renaissance et la Reconstruction de Minvoul (A2RM), se sont donnés rendez-vous les 18 et 19 mai 2024 afin de réfléchir autour de la problématique du développement de leur localité. Selon le comité d’organisation , l’idée découle d’une prise de conscience du retard très avancé, en termes de développement du département du Haut-Ntem, tout en tirant les leçons du passé.

« Ce qui s'est passé le 30 août est une opportunité que l'on doit saisir, afin de sortir un nouveau modèle de développement, de façon à ce que les choses puissent marcher à l'avenir », a confié le Coordinateur Général des A2RM, Marcel Mbegha Ondzaga.

Si dans les faits, ce type d’initiative a souvent été motivé par des ambitions personnelles, le coordinateur général a affirmé qu’il s’agit d’ « une initiative collective, qui n'a pas de mentor , ni d'aspiration politique au sens strict du terme. Là, ce que nous sommes en train de faire, c’est la politique de l’art de la gestion de la cité. Il ne s’agit donc pas de créer un mouvement politique ou une association politique. Nous sommes ici pour produire un rapport qui permettra à ceux qui viendront parler au nom des populations de Minvoul, d’avoir un support. »

5 Commissions touchant tous les pans

Durant cette messe de 48h, les participants ont été répartis au sein de 5 principales Commissions, notamment Éducation, Sport et Culture ; Environnement et Tourisme ; Économie et Infrastructures ; Santé et Social ; Politique.

Il s’est agi de façon concrète de faire un état des lieux avant de proposer des pistes de solutions. La commission Santé et Social composée essentiellement des professionnels du domaine, par exemple, a relevé les difficultés que présentent les différentes structures, dans le but d’améliorer les besoins et soulager des populations rurales.

« Nous nous sommes basés sur ce qui existe déjà. Par exemple, nous savons que dans un centre médical, il faut un certain nombre de salles d'hospitalisation et autres. Vu la situation actuelle, nous savons, bien évidemment, qu'il n’y en a pas sur ce domaine là. Sur le plan social, on devrait avoir un centre social dans notre Département. Malheureusement, nous avons une maison d'habitation qui fait office de centre social. Ce qui présente un déficit pour le développement. On n'a pas de centre d'éducation préscolaire », a précisé la présidente de ladite Commission, Dr Atsame Minko Prisca.

Au terme de ces deux jours de réflexion, les travaux ont été sanctionnés par un rapport général qui sera mis à la disposition de tous les participants. Après Libreville , qui a constitué la première étape, la deuxième étape est annoncée pour le mois d’août 2024, à travers une tournée départementale d’information et de sensibilisation des populations .

E.D.A.